dimanche 8 mars 2009

Comment guérir de ce qui nous paralyse intérieurement ?

Sermon sur le miracle de la guérison du paralytique. (La foule bloque la porte d’une maison où Jésus se trouve, les amis du paralysé font un trou dans le toit pour le faire descendre auprès de Jésus. Il lui dit « tes péchés sont pardonnés », cela scandalise une partie de l’assemblée car en pardonnant les péchés, il se met à l’égal de Dieu, qui seul pouvait pardonner les péchés. Il leur répond qu’après avoir fait une chose difficile (pardonner), il va en faire un facile, faire que le paralysé se remette à marcher.
Ce qui nous paralyse.
Il arrive un moment où nous n’arrivons plus à supporter les hypocrites, menteurs et calomniateurs qui s’avancent avec un habit d’agneau.
L’injustice me fatigue psychologiquement, elle fait que je deviens comme le paralysé de l’Evangile. Nous qui sommes modelés par le péché, nous sommes faibles. Il ne s’agit pas d’un péché transmis par le sang (mais d’une contagion venue du monde). Le péché qui (me) vient de la société me pousse à détester même mon père et ma mère.
Les causes du mal.
Nous sommes attaqués par les forces invisibles du mal. Aujourd’hui on dit (trop souvent) que nos problèmes sont psychologiques, on vous envoie chez le psy ou à l’hôpital Sainte Anne, mais il y a aussi l’esprit du mal qui profite de la fragilité des émotions humaines.
Le péché subi.
On a en nous un homme ancien, pourri et paralysé par le péché. Je constate que je fais le mal que je ne voudrais pas faire et que je ne fais pas le bien que je voudrais faire (Saint Paul).
Notre participation au péché.
L’homme ancien qui est en nous est séduit par le péché contre l’intelligence et la sagesse de Dieu qui se manifeste au plus haut point dans la miséricorde.
On n’a pas en nous la force de pardonner à nos persécuteurs, qu’il s’agisse de gens comme ceux de Daesh ou d’autres. Comment pouvons-nous pardonner ce qui est impardonnable, comme les décapitations par exemple ?
Par le pardon, vers la guérison.
Humainement j’ai le droit de détester celui qui me fait du mal, mais Dieu est venu parmi nous pour nous donner la force et la capacité d’aller plus loin et de pardonner.
Je peux subir la paralysie psychologique que me transmettent les autres, mais j’ai la responsabilité de laisser mon âme être paralysée elle aussi. Par le péché, je me persécute moi-même. Je n’ai donc pas à avoir peur de ceux qui ont le pouvoir de paralyser le corps, mais de ce qui peut paralyser mon âme. La guérison que Jésus apporte et anticipe la résurrection de notre âme et de notre corps.
Vers une re-naissance.
On a aussi en nous un homme nouveau re-né par la force de l’amour et de la miséricorde.
Par Jésus nous avons le pouvoir d’être enfants de Dieu. Il me fait devenir plus fort car ma vie n’est pas terminée avec mon corps. Ma vie est une âme et un corps fait pour la résurrection. Mon corps peut être torturé, mais il est comme le grain de blé qui meurt et qui va ressusciter.
Vers la vraie guérison.
Beaucoup vivent leur relation à Dieu comme une panique, dans la demande d’une guérison qui nous permette de vivre comme avant.
La guérison matérielle est le signe extérieur d’une guérison intérieure. Jésus nous donne en nous un royaume qui ne dépend pas de la mollesse de notre condition humaine.
Dieu ne guérir pas tout le monde (matériellement). Il me dit « Mon fils, le bonheur de la vie est en toi ; j’ai guéri la paralysie de ton âme ».
Par cette guérison intérieure, nous n’avons plus peur de la persécution de notre corps.
Pour recevoir cette guérison, on a besoin de beaucoup de rencontres avec Dieu.
Aujourd’hui, on voudrait guérir le paralytique loin de Jésus alors que Dieu nous donne l’Esprit Saint pour qu’il guérisse les paralysies de nos âmes, pour que nous soyions dans le dynamisme de la vie divine.

Sermon du 8 mars 2009.
Il n'y a pas eu de guérison d'un paralytique à Capharnaüm. Ou plutôt, Le paralytique guéri dans cette maison au toit percé, c'est notre âme.
La maison où l'on ne peut rentrer tellement la foule est compacte c'est l'Eglise,
Le toit qu'il faut percer pour arriver quand même au vrai médecin ce sont les obstacles et les blocages qui obstruent notre vie spirituelle.
Jésus commence par libérer le paralytique de ses péchés, et du poids de ses manquement passés
Il le libère ensuite de la paralysie.
Cela peut être celle de ses jambes,
mais la paralysie qui touche nos âmes est plutôt celle notre volonté.
Obéissant au Christ, le paralysé prend alors son brancard et s'en retourne chez lui
Cette civière qu'il faut porter c'est notre croix.
Mais cette croix n'est pas la somme des choses désagréables et des maux que nous subissons.
Cette croix, ce sont les responsabilités que nous reçevons; de père, de professeur, de prochain d'un pauvre qui demande etc ...

Images 1 et 2 via Repro-tableaux.com.
Sermon de Saint Jean Chrysostome sur le même Evangile.


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