Lectures.
Lettre aux Hébreux.
« L’ancienne Alliance ne présente que l’ébauche du bonheur à venir »
loin des « sacrifices qui sont toujours les mêmes » et « tu nous
as fait un corps pour faire ta volonté ».
Marc : « Jésus sortit
de nouveau sur le rivage » et parle du vin nouveau qu’on ne doit pas
mettre dans de vieilles outres.
A cause du péché nous sommes des
vieilles outres qui ne veulent pas recueillir le vin de la joie de Dieu.
Nous
sommes aujourd’hui dans un monde qui cherche la loi plus que l’homme.
C’est une conséquence du choix
d’être individualiste.
Malheureux êtes vous, scribes et
pharisiens qui louent avec la bouche mais qui ont le cœur loin de Dieu. (comme
au temps de Jésus) Ce monde a une vision déformée de la perfection qui fait
tomber dans l’hallucination.
Chacun
veut être sa propre loi dans ce monde fou.
On veut être une loi pour
assouvir son plaisir égoïste. Même mon devoir, je ne le respecte pas. L’autre
m’emmerde. S’il est un plaisir pour moi, je veux le consommer, le bouffer,
l’acheter. La valeur de l’autre, c’est un commerce. Si l’autre n’a pas ce que
je veux, je vais lui donner un coup de pied, lui dire que je n’ai plus envie de
lui. La fraternité affichée est le plus souvent un mensonge. Elle peut l’être
dans la devise de la
République. On peut bien souvent lire le « tu
m’emmerdes » sur le visage d’une personne au guichet de la poste ou sur
celui du chauffeur de bus qui ne lève pas les yeux de sa console de jeux pour
donner un renseignement. Il préfère garder le regard vissé sur sa console de
jeu, sur son robot de torture. On préfère parfois donner de la tendresse et de
l’admiration à un petit chien plutôt qu’à un homme.
Le pays ou la personne qui ne
reconnaît pas qu’il est malade voit la violence surgir. La maladie finit par
les ronger quand l’homme n’est plus la priorité.
La
fausse perfection, c’est le malheur de l’homme et de la société.
C’est cela la souffrance et le
désespoir de l’Etat islamique. C’est cela aussi la dureté du cœur qui croit
être parfait et meilleur que les autres. C’est ce malheur quand je veux imposer
une loi que je ne m’applique pas à moi-même. Quand je fais semblant de la
respecter pour casser l’autre en lui disant qu’il n’est pas parfait. Ceux qui
croient être parfaits tombent dans la barbarie et la violence. Ils critiquent
pour faire souffrir et rabaisser.
Quand je nie mon imperfection,
je ne tolère plus les autres. Cette dureté du cœur vient du fait que je ne veux
pas reconnaître la réalité. Quand je ne me vois pas comme faible et pécheur,
imparfait et pas dans la vie comme il faut, je finis par me réjouir de voir les
autres souffrir.
[Comment
pouvoir aimer ?]
Je ne peux pas aimer, grandir,
mûrir et goûter la vie si je ne veux pas me tolérer, reconnaître que je suis
faible et que je souffre. Si je mets un voile pour ne pas regarder, je ne peux
pas vivre le mystère, le bonheur, le salut. Je n’ai pas les forces, le courage,
l’énergie et la résistance qui permettent le projet et l’éternité de la vie, la
réussite, les miracles et les merveilles.
[Aimer
c’est rencontrer, prier c’est être avec, être présent avec son corps].
Ce monde demande des sacrifices,
des paroles, des oblations et de la gentillesse apparente. Dieu répond qu’il
veut de la miséricorde et que pour cela, il veut un corps. C’est Dieu qui nous
a institué un corps (pour aimer vraiment).
Je ne veux pas de ton argent, de
ton bien ou de tes belles paroles, je veux ton corps, je veux ton regard. Je
souffre, donnes moi un peu de temps. Jésus qui savait ce qu’il allait souffrir
a demandé un peu de ce temps à ses disciples lors de son agonie au Jardin des
oliviers. Il leur dit « venez prier avec moi, je suis tout seul ».
Cette prière, ce n’est pas dire des formules. C’est répondre à cet appel :
« Venez avec moi ». C’est le verre d’eau fraîche donné à l’assoiffé.
C’est l’amour, la miséricorde et la tolérance pour l’homme le plus
insupportable. Le fait d’être avec lui aussi.
[Il
faut lui demander le courage de notre guérison].
Les apôtres l’ont dit.
« C’est impossible ! Qui peut supporter tes
exigences ? » ; mais Jésus est justement venu pour guérir et
sauver les malades que nous sommes et on lui répond souvent « Mais comment
oses tu dire que je suis malade ! ». On ne veut pas reconnaître notre
maladie et être sauvé. Jésus lui-même ne dit pas de lui-même qu’il est bon.
Combien de temps resterons nous hypocrites. Dieu nous dit qu’il n’a pas besoin
de nos paroles de prière et de notre argent. Puissions-nous demander au
seigneur le courage de nous reconnaître comme nous sommes, de voir notre
réalité malheureuse. Le faire, c’est trouver une source d’eau de la vie en Toi.
Il ne faut pas regarder « en haut », mais rentrer en soi même pour
trouver une transfiguration, la sagesse et l’intelligence. Il est venu pour
nous guérir non pas simplement avec des paroles de la bouche, mais pour que le
Saint Esprit de Dieu soit en nous.
Soyons des outres neuves remplies
du vin de la résurrection. Jésus nous donne ce vin nouveau, il est ce vin
nouveau qui demande à être versé dans des outres neuves. Passons entre les
mains du médecin éternel, soyons toujours dans la sécurité et la confiance en
Dieu.
[Passer
de la mort à la vie]
J’ai honte de mourir sur cette
terre pour trouver Dieu, et je ne me rends bien souvent pas compte que je
suis « mort » bien plus que si j’acceptais de reconnaître ma
faiblesse.