mardi 8 juillet 2014

Jésus est venu apporter un glaive de paix

« Je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. » Jésus n’est-il qu’un diviseur parmi tant d’autres ?
Ceux qui portent les glaives des hommes alimentent toujours la machine à massacrer et à torturer. Le péché présent en chacun de nous est une autre forme de machine à torturer nos âmes. Nous voyons facilement la torture physique, mais pas assez la torture du péché moral. Lui laisser une place conduit pourtant en direction des péchés physiques.
Jésus lui aussi annonce qu’il est venu imposer le glaive et la division, mais qu’est-ce que ce glaive ?
C’est un glaive contre un autre glaive, mais aussi une contradiction contre la contradiction et un glaive contraire au glaive ; un glaive de paix.


Ce n’est pas une violence qui répond à la violence ; c’est une parole de vérité.  C’est une épée qui plonge jusqu’aux articulation pour séparer de nous tout ce qui est pourri en nous. C’est une parole de vérité qui ne craint pas la mort. Le seigneur le prouve par son martyre et par la paix qu’il trouve dans son témoignage de vérité porté en donnant sa vie.
Jésus ne répond pas à la violence par la violence. A nous qui sommes tentés de nous révolter contre la violence, il montre l’exemple. Il montre sa compassion aux hommes malheureux et perdus que sont les terroristes de son temps.
Il ne coupe pas les ponts, mais nous apprend à nous séparer du mal tout en rendant possible un chemin de réconciliation.
Le glaive de Jésus sépare, et peut nous conduire à nous séparer de parents, de frères ou de proches qui refusent que nous agissions comme Jésus.
La séparation n’est pas forcément un chemin de haine, elle peut aussi être une étape bénéfique. Le glaive de Jésus nous apprend aussi que la séparation peut être féconde. L’enfantement sépare le bébé de sa maman, le mariage fait que l’homme quitte son père et sa mère.
La séparation peut aussi ouvrir un chemin de réconciliation.
C’est ce que montre une histoire du temps de la ségrégation raciale aux Etats Unis, quand les blancs torturaient les noirs et ne les considéraient pas comme des êtres humains. (En arabe aujourd’hui on continue a utiliser le même mot ‘Abd pour parler de l’esclave et de celui qui a la peau noire).
Une mère noire, droguée, donne naissance à l’enfant d’un voyou. Il la console un peu, mais dérange son père. Elle le cache alors dans un carton et, assommée par la drogue, l’oublie. Il manque de passer dans la benne à ordures. Conduit à l’hôpital, il est adopté par une femme médecin blanche.
La séparation d’avec son enfant conduit sa mère à changer de vie. Elle suit une cure de désintoxication, se remet à travailler, découvre où est son enfant et parvient à récupérer sa garde trois ou quatre ans après. Ce petit n’est plus habitué à sa mère biologique mais à celle qui l’a adopté et élevé pendant tout ce temps. L’enfant qui a retrouvé sa mère biologique pleure et se désespère. Sa mère trouve alors le courage de contacter la femme qui a adopté son petit pour lui demander de l’aider à faire la transition. Ces deux mères ont alors trouvé le courage de surmonter ce qui les opposait. Elles ont dépassé leur différence de race et leur opposition pour la garde de l’enfant. Celui-ci a pu alors être un pont entre les blancs et les noirs au lieu d’être seulement le jouet de leur opposition.
Le glaive de Jésus, qui nous enseignement comment refuser le mal peut nous montrer comment aller réellement vers la paix.
Si quelqu’un te fait du mal, montre lui de la tendresse et de l’amour. S’il persiste dans sa haine, laisse le, mais sans le haïr. L’Eglise est séparée de ceux qui la haïssent, mais elle leur montre aussi un chemin de paix. L’Eglise vient vers les hommes avec le glaive de l’amour et de la compassion, mais aussi avec le visage de la fermeté et de la justice. L’empire romain était pire que ce qui se fait maintenant. Il écorchait vifs les chrétiens et en faisait des torches vivantes pour éclairer le spectacle de ses massacres, offert dans ses lieux de spectacles. Aujourd’hui l’Eglise est partout, mais cela lui coûte le martyre. On a souvent peur de cela, mais l’Eglise nous demande d’aimer Jésus plus que ce monde. Elle nous le demande pour que nous puissions transmettre l’amour de Dieu dans le monde. Si notre vie n’est pas dans le Seigneur, on refuse de souffrir, de mourir, d’être torturé.
On refuse la torture physique des persécuteurs, mais aussi la machine de torture morale qui est en nous par le péché. Quand nous nous éloignons de Dieu, nous devenons nous-mêmes cette machine de torture morale.



Nous avons peur d’avance de la torture de la persécution, de la tentation et du péché, mais Jésus nous dit de ne pas nous soucier d’avance de ce que nous dirons à nos bourreaux intérieurs et extérieurs. L’Esprit Saint répondra pour nous et nous donnera sa force. 

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