Sermon
sur le miracle de la guérison du paralytique. (La foule bloque la
porte d’une maison où Jésus se trouve, les amis du paralysé font
un trou dans le toit pour le faire descendre auprès de Jésus. Il
lui dit « tes péchés sont pardonnés », cela scandalise
une partie de l’assemblée car en pardonnant les péchés, il se
met à l’égal de Dieu, qui seul pouvait pardonner les péchés. Il
leur répond qu’après avoir fait une chose difficile (pardonner),
il va en faire un facile, faire que le paralysé se remette à
marcher.
Ce
qui nous paralyse.
Il
arrive un moment où nous n’arrivons plus à supporter les
hypocrites, menteurs et calomniateurs qui s’avancent avec un habit
d’agneau.
L’injustice
me fatigue psychologiquement, elle fait que je deviens comme le
paralysé de l’Evangile. Nous qui sommes modelés par le péché,
nous sommes faibles. Il ne s’agit pas d’un péché transmis par
le sang (mais d’une contagion venue du monde). Le péché qui (me)
vient de la société me pousse à détester même mon père et ma
mère.
Les
causes du mal.
Nous
sommes attaqués par les forces invisibles du mal. Aujourd’hui on
dit (trop souvent) que nos problèmes sont psychologiques, on vous
envoie chez le psy ou à l’hôpital Sainte Anne, mais il y a aussi
l’esprit du mal qui profite de la fragilité des émotions
humaines.
Le
péché subi.
On
a en nous un homme ancien, pourri et paralysé par le péché. Je
constate que je fais le mal que je ne voudrais pas faire et que je ne
fais pas le bien que je voudrais faire (Saint Paul).
Notre
participation au péché.
L’homme
ancien qui est en nous est séduit par le péché contre
l’intelligence et la sagesse de Dieu qui se manifeste au plus haut
point dans la miséricorde.
On
n’a pas en nous la force de pardonner à nos persécuteurs, qu’il
s’agisse de gens comme ceux de Daesh ou d’autres. Comment
pouvons-nous pardonner ce qui est impardonnable, comme les
décapitations par exemple ?
Par
le pardon, vers la guérison.
Humainement
j’ai le droit de détester celui qui me fait du mal, mais Dieu est
venu parmi nous pour nous donner la force et la capacité d’aller
plus loin et de pardonner.
Je
peux subir la paralysie psychologique que me transmettent les autres,
mais j’ai la responsabilité de laisser mon âme être paralysée
elle aussi. Par le péché, je me persécute moi-même. Je n’ai
donc pas à avoir peur de ceux qui ont le pouvoir de paralyser le
corps, mais de ce qui peut paralyser mon âme. La guérison que Jésus
apporte et anticipe la résurrection de notre âme et de notre corps.
Vers
une re-naissance.
On
a aussi en nous un homme nouveau re-né par la force de l’amour et
de la miséricorde.
Par
Jésus nous avons le pouvoir d’être enfants de Dieu. Il me fait
devenir plus fort car ma vie n’est pas terminée avec mon corps. Ma
vie est une âme et un corps fait pour la résurrection. Mon corps
peut être torturé, mais il est comme le grain de blé qui meurt et
qui va ressusciter.
Vers
la vraie guérison.
Beaucoup
vivent leur relation à Dieu comme une panique, dans la demande d’une
guérison qui nous permette de vivre comme avant.
La
guérison matérielle est le signe extérieur d’une guérison
intérieure. Jésus nous donne en nous un royaume qui ne dépend pas
de la mollesse de notre condition humaine.
Dieu
ne guérir pas tout le monde (matériellement). Il me dit « Mon
fils, le bonheur de la vie est en toi ; j’ai guéri la
paralysie de ton âme ».
Par
cette guérison intérieure, nous n’avons plus peur de la
persécution de notre corps.
Pour
recevoir cette guérison, on a besoin de beaucoup de rencontres avec
Dieu.
Aujourd’hui,
on voudrait guérir le paralytique loin de Jésus alors que Dieu nous
donne l’Esprit Saint pour qu’il guérisse les paralysies de nos
âmes, pour que nous soyions dans le dynamisme de la vie divine.
Sermon
du 8 mars 2009.
Il
n'y a pas eu de guérison d'un paralytique à Capharnaüm. Ou plutôt,
Le paralytique guéri
dans cette maison au toit percé, c'est notre âme.
La
maison où l'on ne peut rentrer tellement la foule est compacte c'est
l'Eglise,
Le
toit qu'il faut percer pour arriver quand même au vrai médecin ce
sont les obstacles et les blocages qui obstruent notre vie
spirituelle.
Jésus
commence par libérer le paralytique de ses péchés, et du poids de
ses manquement passés
Il
le libère ensuite de la paralysie.
Cela
peut être celle de ses jambes,
mais
la paralysie qui touche nos âmes est plutôt celle notre volonté.
Obéissant
au Christ, le paralysé prend alors son brancard et s'en retourne
chez lui
Cette
civière qu'il faut porter c'est notre croix.
Mais
cette croix n'est pas la somme des choses désagréables et des maux
que nous subissons.
Cette
croix, ce sont les responsabilités que nous reçevons; de père, de
professeur, de prochain d'un pauvre qui demande etc ...
Images 1 et 2 via Repro-tableaux.com.
Sermon
de Saint Jean Chrysostome sur le même Evangile.
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