dimanche 24 avril 2011

Pâques pour sortir de nos tombeaux

N’ayons pas peur de contempler le tombeau de Jésus.
Les femmes sont plus courageuses. Dieu a une dimension féminine. Quand nous disons « et raham alaïn » ; cela veut dire « prends pitié » avec le même sentiment de tendresse et d’attachement qu’une mère envers le fruit de ses entrailles. Dieu est tendre comme une mère pour nous.
Les femmes sont allées au tombeau le matin de Pâques, au moment ou les apôtres avaient PEUR.
Elles n’ont pas peur d’aller au tombeau.
Nous ne voyons pas les cimetières comme des lieux d’horreur, remplis de choses dégoûtantes, de cadavres putréfiés ou de vains fantômes.

Nos tombeaux sont notre joie. Ils sont notre fierté. Ce sont les tombeaux d’hommes et de femmes sauvés par le Christ. Ils sont le mémorial de nos victoires sur la mort.
Nos tombeaux sont comme des jardins. Le grain de notre vie semé sur cette terre y repose pour se préparer à y germer pour la vie éternelle. Après les larmes de la séparation, la fin de la vie est notre joie, car elle nous fait passer dans la Vie éternelle. Nous sommes deux fois ressuscités à la suite de Jésus. La première résurrection, descendante, est celle ou Dieu ressuscite notre chair en s’incarnant. La seconde résurrection est ascendante, et nous fait sortir de tout ce qui est mort dans notre vie pour entrer dans la vie.





La lourde pierre devant le tombeau de Jésus est roulée par les soldats. C’est le poids de notre faiblesse humaine, de nos blocages. C’est un poids qui est aussi mis sur nos épaules par les autres hommes. C’est le Saint Esprit qui ne supprime pas la pierre, mais l’écarte sur le côté pour ouvrir notre tombeau. Jésus sort par la porte ouverte et nous permet aussi de sortir de l’esclavage du péché et de la peur. Jésus est rentré dans le tombeau. Même quand nous sommes les plus enfermés dans notre péché et notre misère, Jésus est avec nous dans le tombeau, et il nous en fait sortir avec lui. Comme nous souvent, Saint Pierre a peur de quitter son tombeau. Il a peur d’y accueillir Jésus. Il a peur de la lumière que Jésus peut y mettre. Il refuse que Jésus lui lave les pieds. Cependant, Saint Pierre est aussi celui qui finit par comprendre. Ô mort, où est ta victoire.

vendredi 22 avril 2011

Eloge de la Croix

La confession c’est le mercurochrome qui nettoie et désinfecte les plaies de nos blessures. Le médicament c’est Jésus. Le remède véritable c’est le Christ.

Notre croix, c’est chaque pas qui se fait lourd et douloureux dans une randonnée. Ce qui est dur et insupportable dans les souffrances de la vie, change de sens quand on sait vers quoi on monte. On fait ces pas pour arriver à un sommet.
La croix n’est pas le signe du faible, mais au contraire l’armure du fort. Jésus devant Pilate ne répond plus rien à ceux qui l’accusent de mauvaise foi et pissent sur son nom. Dans cet échange c’est Pilate qui semble fort, et Jésus qui l’est réellement. C’est lui le courageux, c’est lui qui dit la vérité.

Les puissants et les dictateurs sont souvent lâches. Dépouillés de leurs gardes ils ne sont plus rien. Ils ne veulent pas faire la vérité sur leurs actions et leurs prises de responsabilités.
Nous aussi, nous voulons réagir avec colère quans nous sommes victimes d'une injustice quand nous faisons des compromis pour garder nos richesses ou notre situation ; nous nous soumettons comme des esclaves a des assurances et des sécurités qui passent. Si même nous restons attachés aux sentiments humains agréables au lieu de chercher la vérité et la charité, nous bâtissons sur du sable.

Accepter la croix c’est accepter de renoncer à nos puissances, à nos possibilités et à nos succès humains. Prendre notre croix, c’est porter nos responsabilités. Ne pas rester dans une foi sentimentale, mais faire qu’amour et vérité se rencontrent, que justice et paix s’embrassent.

Notre mort est notre repos. Non pas seulement le repos et le soulagement uniquement après la mort, mais aussi avant. A chaque fois que nous mourrons à l’égoïsme, que nous faisons un geste d’amour, nous rentrons dans la paix et déjà dans le bonheur que nous cherchons.




Autres croix sur ce site : Les deux croix, Croix et responsabilité.

Images : Tontongeorges, Ouattara et Gbagbo : France 24, Andrea Solario : ecce homo, Dubretzelausimit : église syriaque de Hah au Tour Abdin.