Il
n’y a plus de vin, il est épuisé. Le vin est le symbole de l’unité et de la
communion, le symbole du pouvoir de la vie qui vient du sang du Christ. Le sang
est associé à la vie. C’est pour cela que nos frères juifs ne mangent pas les
animaux étouffés car ils pensent que la vie n’en est pas tout à fait sortie
s’ils n’ont pas été égorgés et vidés de leur sang. Les barbares qui font couler
le sang ne savent pas que (le sang des martyrs) c’est une semence de vie.
[Donner]
Comme
notre maître, nous pouvons donner notre vie avec tout notre amour pour tout le
monde, y compris pour nos ennemis. On peut donner sa vie pour purifier,
bouleverser, illuminer, éclairer.
[Témoigner]
Une
existence poussée par l’invisible conduit les gens à dire « pourquoi
fais-tu cela ». Elle ne fait pas la leçon en disant ce que sont la vie, la
société, l’égalité ou la fraternité. Cette existence nourrie de l’intérieur ne
définit pas. Elle ne vit pas d’elle-même mais de ce qui vient de sa source.
[De la guérison reçue]
Le
changement de l’eau en vin à Cana est plus qu’un miracle, c’est un signe. Ce
n’est pas un simple fait extraordinaire. C’est un miracle qui a un but. C’est
une étoile qui mène à Jésus. La guérison ne suffit pas à Jésus. Il guérit et
donne une mission. Il dit « Va et ne pèche plus »,
« Effata ! Ouvres toi » etc … Il guérit pour que nous puissions
proclamer la justice, la fraternité et dire à quel point l’amour peut se
réaliser.
[Du bien boîteux à la pleine
existence]
Tout
ce que les êtres humains qui comptent sur eux-mêmes sans Dieu arrivent à
construire, c’est un bien boiteux, qui laisse des blessures. Ils ignorent que
la logique de Dieu est différente de la nôtre.
La
logique du maître de maison de Cana est qu’il faut donner le bon vin au début.
La volonté de Dieu, sa pensée, sa sagesse est complètement différente de notre
logique.
Dieu
doit être le premier. Il faut avoir l’aventure divine en nous pour savoir dire
« Je suis », « J’existe », « Je vis ». Notre
combat à pour but d’avoir la grandeur de dire « Je suis immortel »,
« Je ne crains pas la mort » et comme Saint Paul dire qu’elle est un
gain (qui nous fait rejoindre Jésus).
Il
faut avoir la volonté (d’accepter) de souffrir pour la vérité et la justice.
[La guérison de la famille par la
générosité]
Dans
le miracle de Cana, Jésus veut aussi guérir la famille en y restaurant une
unité et une communion parfaite entre les mariés. Il veut une famille qui
fonctionne à l’exemple de la trinité.
Dans
notre société au contraire, les familles sont détruites car il n’y a pas de don
total de l’un à l’autre. On cherche le « droit de l’homme » en
demandant à recevoir ce qu’on estime être notre dû et ce qui me concerne avant
de donner ce dont l’autre a besoin. Il ne s’agit plus alors d’une égalité
proportionnelle, (mais d’une générosité réciproque).
Suivre
la logique du don total annoncée par Jésus, c’est au contraire vivre la
guérison, la lumière, la force et l’humilité. Ce n’est pas vouloir donner une
définition à sa manière de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, mais
c’est renoncer à soi-même. C’est être un homme qui cherche à grandir et à
fructifier et à multiplier ses talents au lieu de les garder pour soi même.
[En faisant grandir l’autre]
Dieu
nous a créés pour partager le miracle de la vie qu’il me donne (en m’aimant
pour moi-même). Il nous veut aimant, non pas pour écraser, mais pour
reconnaître l’autre dans sa différence et l’aider à grandir dans ses qualités.
La justice, la charité le pardon et la miséricorde conduisent à la justice dans
la famille et en passant par cette cellule fondamentale à la justice sociale.
Seul
Jésus peut transformer l’existence qui sans lui n’a pas de goût. C’est en nous ouvrant à Jésus que nous
trouvons la force de nous donner, de souffrir et de porter la croix (de l’autre),
pour (le) guérir et (le) sauver.
Jésus
est venu pour sauver ce qui est faible. Il peut le faire quand cette faiblesse
s’ouvre à la force de Dieu.
Il
nous transforme de l’intérieur pour que nous ne soyons pas des hommes de
routine, pour que nous devenions des sources jaillissantes et qu’on sente la
vie à l’intérieur de nous.