lundi 7 décembre 2015

Sermon après un jour de violences.

Ceux qui sont sortis combattre le mal par leur amour ; ceux-là aucune balle ne peut les toucher, il sont dans l’amour et dans la tendresse. Comme eux, nous n’avons pas peur si la croix est notre échelle vers la vie. Nous ne reculerons pas devant qui que cela soit. Sortons, soyons heureux pour ne pas leur donner du pouvoir sur nous.
Nous pouvons essayer d’éclairer ce qui s’est passé à la lumière de l’expérience douloureuse de la vie des chrétiens syriaques depuis le VIIe siècle. Ceux qui entendent et comprennent les discours de l’islam fondamentaliste ont essayé de d’avertir la France de faire attention. Les victimes des attentats du vendredi 13 septembre sont mortes pour dire « réveillez-vous ». Cela n’attaque pas les musulmans, beaucoup d’entre eux sont gentils, mais cela dénonce l’islam fondamentaliste.
L’Evangile de ce jour parle de l’annonce de l’ange Gabriel à Zacharie, le père de Jean le Baptiste. Le nom de cet ange veut dire « la force de Dieu », mais ce n’est pas une force sans tendresse. Ce n’est pas l’image d’un dieu de violence et de torture que suivent ceux qui tuent et qui massacrent en son nom. Ils en font comme un père violent avec son fils au point de l’obliger à être mauvais. Ils veulent tuer tous ceux qui ne partagent pas leur doctrine.
Au contraire, Dieu manifeste sa puissance par sa tendresse. Il donne à Zacharie l’inspiration d’appeler son fils Jean, en hébreu Yo Hanon, « la tendresse et l’amour de Dieu ».
Cette tendresse de Dieu conduit à accepter le sacrifice de soi pour aimer sauver les autres. Le cardinal André Vingt-Trois nous appelait à refuser la haine car chaque homme est une manifestation de Dieu.
Dieu nous a fait une bouche pour que notre cœur puisse parler. Il peut aussi nous donner comme à Zacharie la vertu du silence. Il lui dit « tu seras silencieux ». Il ne s’agit pas de s’endormir (dans la passivité), mais de méditer, de contempler, de discerner pour pouvoir parler comme Dieu, dans l’Esprit. Comme nous avons deux oreilles et une seule bouche, il faut écouter deux fois plus qu’on ne parle.
Ecouter, c’est aussi se rappeler qu’il a dit : « Sans Moi, vous ne pouvez rien faire » et savoir que seul Dieu peut réaliser la paix.
Cette réalisation se trouve dans la mémoire que nous faisons de la grand-mère d’une famille de la paroisse. On a célébré ses noces céleste (au terme de sa vie terrestre). Elle a su, durant sa vie, être silencieuse pour écouter la voix de l’amour, de la fidélité, de l’unité et de la paix. Elle a su être sur le chemin de l’épanouissement et du changement.
Dieu dit que ceux qui éduquent leurs enfants dans la justice brilleront comme des étoiles dans le ciel. Que l’exemple (des bonnes personnes) nous rende plus courageux et plus prêts à nous sacrifier.


Prière.
« Illumine les yeux de notre conscience et ceux des autorités des pays qui subissent le terrorisme, que celui-ci soit visible ou caché.
Que ces autorités puissent te glorifier avec tranquillité et sérénité et t’imiter, (Toi qui es un Dieu de bonté). Qu’ils puissent aussi imiter les pères de l’Eglise et ceux qui ont été grands dans le sacrifice d’eux-mêmes pour Toi.
Accordes le pardon pour tous les péchés et les défauts de nos défunts et accordes leur le repos éternel.

Toi qui es Dieu de la vie, des merveilles et des bonnes aventures, Envahis nous de ton Esprit Saint. 

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