dimanche 22 juin 2014

Dieu ne se lasse pas de nous inviter à son festin.

La parabole du maître de maison qui ne voit pas venir ses invités à son festin, qui invite les malades, puis qui insiste pour que toute la table soit remplie de convives nous en apprend beaucoup sur ce que Dieu veut pour nous.

Il nous offre un « festin » qui est la figure du royaume de Dieu et de la vie en plénitude. Il invite tout le monde, il a la patience et la volonté d’inviter des handicapés et des blessés. Il est aussi celui qui supplie et qui insiste. Celui qui ne vient pas perd quelque chose de très important. Le salut offert par Dieu n’est pas une option, c’est une urgence.
Il est important de faire attention aux mots précis de l’Evangile.
Bien qu’il soit comme nous, blessé par des invitations restées sans réponses, bien qu’il soit blessé par le refus de venir des premiers invités de la noce, il ne dit pas « tant pis, j’abandonne ».
Il ne se laisse pas arrêter par les excuses qu’ils lui donnent pour ne pas venir. Elles ne sont pas des urgences vitales. Être marié depuis peu, avoir un nouveau bœuf ou une nouvelle terre n’empêche pas de répondre à l’invitation du maître de maison.
Les premiers invités de la noce n’ont qu’une amitié de l’apparence, et nous sommes parmi eux quand nous laissons nos préoccupations du moment nous faire penser que nous n’avons pas le temps de prier. Nous sommes alors aussi comme des fils qui disent à de bons parents « je ne veux pas de ton cœur et de ta tendresse », n’écoutent pas leurs conseils et ne voient qu’ils travaillent pour lui jusqu’au sacrifice.
Nous nous détournons de l’amour du Père des cieux parce que nous ne comprenons pas bien sa manière d’être tout puissant.
Le Père règne sans dominer.
Il aide l’autre à être responsable et à vivre dans la justice sans limiter la liberté de ceux qu’il aime plus que tout. Face à nos absences de réponses, sa colère n’est pas la nôtre. Elle est sans violence et se transforme tout de suite en miséricorde.
Au contraire si on veut dominer, on ne laisse pas de liberté ; si on est blessé on rentre dans le cycle des insultes, de la haie, des divisions, du tribunal et des ripostes. On peut aussi tomber dans l’indifférence : si l’autre ne compte pas on ne souffre pas de ses injustices.
C’est pour cela que le maître de maison invite des malades après avoir subi le refus des indifférents. Il invite aussi les malades que nous sommes. Il veut que nous vivions. Nous n’avons pas le choix du but de notre vie. Il veut que nous soyons dans le bonheur, il vient nous chercher, mais il ne nous impose pas ce but. Nous pouvons refuser son amour, lui ne se lasse pas de le proposer.
Sans l’Esprit Saint nous ne pouvons pas atteindre cette plénitude de bonheur que nous voyons. Sans lui notre chute et nos lourdes passions égoïstes nous écrasent sous le poids de nos plaisirs. Nos passions nous empêchent de vivre dans la vérité. Elles nous font croire à la parole des hommes politiques qui promettent l’union et l’amour et qui conduisent aux déficits financiers, aux divisions et aux guerres.
Ce qui ouvre les horizons de la paix véritable c’est la vérité de Dieu.
Sans la vérité de Dieu, nos générosités sont boiteuses. Quand nous sommes pris par nos préoccupations du moment au point de négliger la prière, ou quand nous sommes pris dans nos passions, nous n’arrivons pas à bien vivre l’expérience de son amour et à bien répondre à son invitation.

Il faut que je me demande si Dieu est la priorité de ma vie. 
Image : Hortus Deliciarum

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