Dans
l’Evangile de ce jour, Jésus entend les apôtres discuter entre eux pour un
poste et un pouvoir temporel en se demandant qui sera le premier parmi eux. Réfléchissons
sur la pédagogie de Jésus. Face
à ceux qui font le mal, le seigneur reste silencieux. Jésus veut le dialogue,
il écoute, ne dit rien, puis pose une question qui réveille les consciences.
Les
nations d’aujourd’hui sont en dispute pour le pouvoir, et cela les conduit vers
l’acharnement, le terrorisme, le massacre et le carnage. Il faudrait demander
des comptes aux pouvoirs, à ces partis politiques assoiffés de pouvoir
terrestre qui courent derrière le mensonge. De nos jours, dans la lutte pour le
pouvoir, on tend des pièges et on achète des postes pour empêcher ceux qui
pourraient diriger justement de parvenir au pouvoir.
Ce complot contre la justice peut aussi se jouer
dans notre cœur quand l’orgueil et la jalousie nous touchent en voyant ceux qui
ont un pouvoir que nous n’avons pas. Ce n’est pas un péché d’être tenté par cette jalousie. C’en est un de lui
donner une prise sur notre cœur. Si l’envie rentre dans notre cœur, cela rend
la vie invivable et conduit à la violence, qui peut aller jusqu'au massacre.
Au
désert, Satan tente Jésus en lui offrant la supériorité sur le monde, mais
cette supériorité n’est pas le vrai pouvoir. Le vrai pouvoir n’est pas dans les
intentions et les paroles, mais dans les actes bons.
Quel
est donc le bon pouvoir ?
Comment
Jésus montre t’il le pouvoir ? Avec un bébé.
En y réfléchissant nous
voyons quel est l’incroyable pouvoir de séduction d’un bébé. Dans le métro,
tout le monde sourit à un petit enfant. En voir un donne du courage, de la
sincérité, de l’innocence. Le petit enfant ne sait pas mentir, son sourire est
pur et il bouge le cœur. C’est à ce type de pouvoir que nous sommes appelés. Le
pouvoir le plus fort, c’est celui de l’humilité et de la douceur, celui de la
bonne volonté et de la tendresse.
Nous
avons tous un pouvoir. Nous l’avons déjà par le simple fait que nous existons
et que nous sommes revêtus d’une dignité éminente, même celui qui est un
clochard. L’existence elle-même est un pouvoir.
Le
pouvoir par lui-même est saint. Dieu est celui qui a le pouvoir dans les cieux,
sur la terre et sur les âmes. Il faut chercher le pouvoir. Ce n’est de l’orgueil
de le faire que si l’on n’est pas digne de ce pouvoir, qui si l’on n’est pas à
la hauteur et si on cherche son intérêt individuel.
Que
font les chrétiens face aux pouvoirs injustes ?
On
demande souvent aux chrétiens quel est leur pouvoir. (Staline disait, « le
pape, combien de divisions armées de chars de combat et de
soldats ? ». Il leur posait une question de pouvoir), quand il
faudrait demander comment les chrétiens répondent aux pouvoirs qui les
oppriment. Il le font par la prière, la foi, le courage, la justice et les bons
exemples. Il le font aussi parfois malheureusement par le spectacle de leurs
divisions.
Ceux
qui massacrent et coupent les têtes ne peuvent pas mettre la main sur votre
corps de gloire, qui paraîtra lors de la résurrection. Les pouvoirs extérieurs
ne peuvent toucher l’âme humaine. Satan, lui peut la jeter dans la géhenne.
Ceux
qui ont mené le bon combat sont au contraire dans le pouvoir d’amour de Dieu,
engloutis dans le vaste cycle éternel de la présence de Dieu.
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