[Révolution
par la vérité et la croix]
Jésus
n’est pas un révolutionnaire politicien qui n’a pas le courage
de voir la vérité. Face à la vérité, on ne peut que tomber par
terre. Notre arrogance s’écroule. Quand Jésus est arrêté dans
le champ des olives, il dit qui il est, et ceux qui viennent
l’arrêter s’écroulent. Ils étaient devant la vérité qui se
laisse massacrer et maltraiter, mais qui garde l’intelligence et la
sagesse.
On
ne peut pas faire cela parfaitement, mais lui, il vient pour sauver
ceux qui notre nature humaine n’arrive pas à aimer, les plus
violents et les plus cruels.
Jésus
vient sauver les pires des pêcheurs. Heureux le péché qui nous a
valu un tel sauveur ! C’est comme quand un enfant tombe
malade. A cette occasion l’amour de son père devient plus visible.
Le Père est toujours prêt à aimer, mais l’amour se manifeste
plus par ses œuvres, quand celui qui est aimé a besoin de cet
amour.
Jésus
est un « révolutionnaire » et un politique au sens
parfait du terme. Saint Paul nous dit de respecter les autorités
politiques, si elles sont honnêtes. Ce respect nécessaire vient du
fait que Dieu a vraiment donné du pouvoir à l’homme. Le pouvoir
d’aimer.
Toutes
les républiques parlent d’amour et proclament les mêmes valeurs.
Ce sont les mêmes mots, mais si ces mots ne découlent pas d’un
amour, cela conduit à l’horreur et l’hérésie. On dit
« Liberté, égalité, fraternité », et on ne les voit
pas. Dieu seul les fait advenir en étant « révolutionnaire ».
[Révolution
d’une loi d’amour]
Les
Juifs qui tentent de juger Jésus au nom de la Loi, lui demandent
s’il est le Messie avant de tenter de le lapider pour Blasphème
sont « cons » pauvres, mesquins et éloignés de Dieu.
Les œuvres que fait le Christ, l’amour, le pardon et la
réconciliation ne les intéressent pas ; ils préfèrent la
lettre de la loi, alors qu’elle tue.
Ce
n’est pas la loi qui fait l’amour, mais l’amour qui fait la
loi. Comme le disait le Concile Vatican II, il faut sortir l’Eglise
de la lettre. Il faut que l’homme soit libre … pour aimer Dieu.
Il ne faut pas dire « fais le bien », mais « je
suis libre de faire le bien ». Il faut savoir dire la vérité
[et donc aussi la lettre de la Loi], dans l’amour et avec amour.
L’humilité c’est de savoir qu’on n’arrive jamais totalement
[à être] dans l’amour parfait. On peut s’en approcher en
portant les croix de l’autre. Cela demande de la persévérance,
mais le fait d’être chrétien est au-delà de ce qui est « sympa »
et facile.
[Révolution
pour la patrie]
Etre
un homme de foi et d’honneur demande d’être aussi un homme
patriotique et de savoir mener une « révolution » sur
une longue durée.
La
fête de la dédicace du Temple rappelle le long combat des
Maccabées, une famille juive persécutée par les rois grecs
séleucides qui ont occupé Jérusalem pendant trois siècles après
les conquêtes d’Alexandre le grand.
Ces
« révolutionnaires » juifs ont montré leur patriotisme
en faisant grandir leurs enfants et les enfants de leurs enfants dans
le patriotisme. Les Juifs ont été exterminés, persécutés,
chassés, et pourtant ils sont revenus dans leur patrie. Bravo pour
cette nation, quoi qu’on puisse penser par ailleurs de la politique
de l’Etat d’Israël.
[Conserver
une patrie faite de pierre vivantes]
Jésus
vient encore pour dire bravo pour les Macchabées, car ils ont
enseigné d’aimer leur territoire, leur culture et leurs
traditions. Jésus est « révolutionnaire », mais
qu’est-ce qu’une « révolution » doit enseigner ?
Que faut-il conserver et revendiquer ?
Quand
on parle des chrétiens d’Irak et de Syrie qui ont perdu leurs
terres et leurs églises, on ne parle que des victimes, mais il faut
se souvenir que l’essentiel du Temple, c’est nous. Nous sommes le
Temple du Seigneur. Nous sommes les Pierres vivantes et il nous est
demandé d’adorer Dieu en vérité. Si on n’est pas dans la
vérité, nous ne sommes pas dans une église véritable. L’église
exprime notre foi [par des pierres et des murs], mais l’Eglise,
c’est surtout le lieu où se trouvent les chrétiens. Si les
ennemis ont démoli la pierre de nos églises, ils n’ont pas démoli
l’Eglise qui fait le lien entre les chrétiens et qui est le lieu
où sont les chrétiens.
Les
Juifs ont vu détruire les pierres de leur Temple, et ils l’ont
refondé après un long temps de transmission et de désir.
Il
faut savoir être un homme patriotique, un homme de fierté et
d’honneur. Cela se fait quand on est dans la vérité. Pour être
dans la vérité, il faut savoir dire où est notre force, notre
vérité et notre identité.
Le
chrétien est celui qui creuse. C’est un appel difficile et
fatiguant. Son repos vient de la persévérance et de la fierté
devant l’œuvre réalisée. Ce n’est pas l’immobilité de la
paresse et de la « glande ». C’est le « dimanche »
de Dieu qui se repose après les six jours de la création. C’est
le chandelier à sept branches placé dans le Temple, dont les lampes
ont brûlé pendant huit jour au lieu d’un seul pour montrer la
bénédiction de Dieu lors de la dédicace du Temple.
Le
chrétien est celui qui creuse [en cherchant la vérité]. Celui qui
n’a pas la conscience tranquille. On peut pas se contenter de dire
ce qui est facile et plaisant. Dire qu’il n’est pas nécessaire
d’aller à la messe, etc. … Dieu est miséricordieux, mais il
n’est ni bête, ni stupide. Nous sommes appelés à aimer, mais
nous ne le faisons pas totalement. C’est pour cela qu’il faut
prier pour nos défunts. Pour que ce qui manquait à leur conversion
avant leur mort advienne après celle-ci. Ils ont encore la
possibilité de se « convertir » après la mort, ce qui
fait qu’il faut leur exprimer notre soutien.
Images. 1 et 2
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