dimanche 11 janvier 2015

Comment habiter notre vie ?

C’est la manière dont nous habitons (notre vie) qui donne le sens de notre liberté. Les disciples de Jean le Baptiste demandent à Jésus où il habite. Il veut habiter dans nos cœurs pour que nous fassions sa volonté, car faire sa volonté nous donne la vie.
Nous avons dans les Évangiles du jour un petit écho des événements tristes et de la menace des djihadistes et des islamistes pour le monde entier. Les disciples du temps de Jésus ont su ne pas être meilleurs. Saül a tué avant de se convertir. Celui qui s’est manifesté à lui est venu pour faire le dialogue, convertir et rendre la raison. Il a restauré la dignité de l’homme qui (devient comme) identifié à Dieu par Jésus. (Par lui, Jésus) L’homme est Dieu, et tout particulièrement ceux qui sont persécutés.
Paul, (surpris sur le chemin de Damas) demande qui s’adresse à lui, et Jésus répond qu’il est celui que Paul persécute. Il est en effet persécuté par une religion gouvernée par son histoire et ses passions.
Saül pense qu’il agit pour « défendre Dieu » ; mais Dieu n’a pas besoin de cela.
Les chrétiens témoignent quand les djihadistes utilisent la violence pour « défendre » Dieu. Saül, devenu Paul par sa conversion, témoigne que Jésus ne lui a pas dit « Je veux me venger » (du mal que tu m’as fait en persécutant mes disciples). Pour être dans la même disposition d’esprit, le chrétien doit recourir à l’Esprit Saint pour maîtriser la rage légitime qui est en lui quand il est face à la barbarie.
Les apôtres étaient, [ou gardaient en eux des réflexes] des terroristes. 
Jean le Baptiste était le premier recruteur des terroristes. Ses disciples étaient des soldats recrutés pour aller massacrer les occupants romains. Jean Baptiste emprisonné attend encore le Messie conquérant qu’attendaient les Juifs. Il a la hache à la main. Ses disciples vont vers Jésus en se demandant s’il est le Messie qui est venu pour restaurer le royaume juif sur la terre. Ils voudraient un royaume d’une seule couleur et d’une seule idéologie ; un royaume sans diversité et respect de l’autre.
Le Christ au contraire est en marche sur le chemin de Dieu. Le christianisme est la religion la plus proche de Dieu, mais il ne faut pas l’enfermer dans des limites. Dieu dit de lui-même « Je suis celui qui suis » ; je suis un Dieu d’amour, de bonté, de tendresse et de miséricorde.
Les disciples de Jean Baptiste demandent aussi à Jésus où il réside. Ils rêvent de trouver le camp d’entraînement où les troupes de Jésus pourraient préparer un djihad afin de restaurer un royaume uniquement Juif en Terre sainte. Jésus répond qu’il n’a pas de lieu de résidence établie. Il n’a pas trouvé de place à Bethléem, au point de naître dans une étable. Alors que par sa nature, il est le Dieu de l’univers, il n’avait pas où reposer la tête. Il n’habite nulle part, mais dit à ceux qui l’interrogent de venir à lui.

Jésus est toujours en déplacement pour venir changer les cœurs aveugles et endurcis. Il amène ceux qui le rencontre à voir leur endurcissement et leur cœur pétrifié. Il apporte le choc d’une lumière intense. Pour Saül, cette lumière intense le fait sortir de l’impression qu’il avait d’être un bon croyant parce qu’il appliquait la Loi à la lettre alors qu’il tuait et voulait aller à Damas pour y tuer aussi les premiers chrétiens de cette ville. En recevant une forte lumière, on est ébloui et même un peu aveuglé. La lumière de Jésus est une lumière qui guérit, mais l’arrivée de cette lumière peut être une souffrance, mais c’est une souffrance de guérison. On souffre dans ce monde comme on souffre dans les douleurs de l’enfantement.
Si Jésus n’a pas de lieu, nous par contre, nous aimons les belles habitations. En se présentant, on demande souvent « où tu habites » et on aime les beaux quartiers, au point d’oublier qu’une maison ne se limite pas aux belles pierres qui la constituent.

Un bon lieu de vie est celui où il y a une vie de famille, la communion, l’amitié, la fidélité et l’obéissance dans la vérité. La maison sans la famille est froide et déserte. C’est un tombeau pourri, même s’il est orné de marbres à l’extérieur.
La maison de Dieu est une famille trinitaire, Père, Fils et Saint Esprit. Le Temple de Dieu, c’est aussi le Christ. C’est le lieu où il va être « Dans la maison de mon père ». Jésus demande « Où est le Temple ? ». Il dit aussi qu’on n’adore pas forcément bien Dieu dans un temple de pierres merveilleuses. Le lieu où l’on peut bien adorer Dieu, c’est celui où on l’adore en esprit et en vérité. Saint Paul dit à la suite de cela que les chrétiens sont « Le Temple de l’Esprit Saint » et quand l’Esprit Saint est là, sont présents aussi le Fils et le Père.
Alors vous aussi, vous êtes l’habitat de Dieu. Jésus dit en effet que la maison de mon Père, c’est celle où l’on prie. Par la prière, nous devenons corps mystique du Christ. La prière aide aussi à former la communion des fidèles. Cela rejoint l’idée que là où deux ou trois personnes sont réunies pour prier, Dieu est présent lui aussi.
Certains se demandent pourquoi Jésus semble ne rien faire pour les déracinés, pour ceux qui ont été chassés de leurs maisons. (Il agit peut-être pour nous redonner une maison de pierre, mais) il vient surtout habiter nos cœurs. (Pour que cela soit possible), il veut que nous sachions maîtriser nos rages, tout comme Saül l’a fait en se convertissant et en cessant de persécuter les chrétiens.

Les djihadistes veulent fonder le royaume de Dieu sur cette terre. Un tel royaume de Dieu ne peut être bon que s’il annonce déjà le royaume céleste en étant fondé sur la bonté. 
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