EGLISE
SAINT-ÉPHREM-LE-SYRIAQUE
VIVRE L’AVENT AVEC LES CHRÉTIENS D’ORIENT
Hymnes sur la Nativité
de Saint-Éphrem
de Nisibe
Jeudi 18
décembre 2014
20h30
Saint Ephrem “la cithare de
l’Esprit-Saint”
Pour vivre l’Avent, Saint-Éphrem-le-Syriaque vous convie
à venir écouter les Hymnes sur la Nativité de saint
Éphrem, dits par Eve Brennan, le jeudi 18 décembre à 20h30, lecture sous-tendue
par un fil musical.
Découvrir saint Éphrem, c’est se rapprocher du christianisme
à ses origines, et entendre la voix d’un grand poète-théologien qui parle à une
époque où l’Eglise est encore indivise.
Traduits par le poète François Cassingena-Trévedy,
o.s.b., les Hymnes sur la Nativité nous
délivrent, par des raccourcis saisissants, toute la portée théologique de
l’événement de Noël. A travers des images d’une grande fraîcheur, où son génie
poétique entrelace les paradoxes, Éphrem superpose des modalités différentes du
temps et nous fait déjà entrevoir Pâques et l’Ascension.
Âme profondément musicienne, Éphrem nous transmet son
expérience de louange et de beauté au service de la foi, et nous convie avant
tout à l’émerveillement et à l’amour.
ÉGLISE SAINT-ÉPHREM-LE-SYRIAQUE
17, rue des Carmes
Paris 5è
Métro : Maubert-Mutualité
Libre participation aux frais
Réservation : 01 42 50 96 18 • ParoisseSaintEphrem
SURNOMMÉ LA “CITHARE DE L’ESPRIT-SAINT”, SAINT EPHREM AUJOURD’HUI
Connaître Ephrem c’est connaître
l’âme syrienne et se disposer à participer à l’âme orientale. Ephrem de Nisibe vécut dans la Haute Mésopotamie
au IVème siècle, à une époque où le
christianisme syrien se développe dans un milieu sémitique assez peu
hellénisé. En contraste à l’histoire du
christianisme dominant lié au prestige du monde grec et à sa façon de réfléchir
ou de conduite un discours théologique, Ephrem procède d’une approche
théologique radicalement différente des “définitions” dogmatiques.
Habité
par un sens très aigu de l’orthodoxie de la foi, Ephrem suit le chemin du paradoxe et du symbole, et
son génie poétique confère dynamisme et
fluidité à une vision symbolique et synthétique. Il est le grand écrivain représentatif d’un
christianisme authentiquement sémitique et asiatique, ni hellénisé, ni
européanisé ; même si sa pensée rejoint sur un plan plus profond ses
contemporains les grands Pères cappadociens, en particulier Grégoire de Nysse
dont il semble être le plus proche.
Ephrem renouvelle pour nous une
tradition européenne plus cérébrale, et son expérience originelle de louange et
de beauté au service de la foi nous convie avant tout à l’émerveillement et à
l’amour.
LES HYMNES SUR LA
NATIVITE
Pour
Ephrem, l’Incarnation relève du dire poétique : il désire « devenir
une cithare », demeure de la
Joie , source de mélodie, et sa poésie relève d’une grande
fraîcheur et immédiateté. Mais sous la
splendeur des mots et la chaleur des accents, Ephrem livre une anamnèse du Mystère
dans son intégralité : Noël, Pâques et Ascension. L’Enfant-Pasteur
restaure l’harmonie cosmique, l’ordre de la matière et du corps est perméable à
celui de la Grâce
et de l’Esprit. Ephrem a une vision du
monde naturel de type sacramentel. Le
sens historique et le sens spirituel de l’Ecriture sont sujets à des modalités
différentes du temps, et pourraient être comparés à la physique classique et à
la physique des particules élémentaires – non exclusives l’une de l’autre.
Dans la
célébration enthousiaste de la
Nuit où, dans une imagerie gracieuse et foisonnante, les
anges fraternisent avec les hommes Ephrem évoque l’inhabitation de la Puissance ordonnatrice
de l’univers dans le triple sein de la Création , de Marie et du Père. L’Incarnation
manifeste la
Philanthropie divine, et le sein de Marie est célébré comme
le théâtre d’un bouleversement fondamental de l’ordre des choses.
L’anthropologie
d’Ephrem est celle des sens spirituels : ouverture de l’oreille et du coeur,
transparence du regard. Déployant une profusion de symboles, il convoque auprès
du Nouveau-né tous les règnes de la création, tous les éléments, les lettres et
les nombres. C’est l’émerveillement qui
caractérise la rencontre de l’âme avec le Christ.
Avec une
âme profondément musicienne en son aperception des harmonies cosmiques,
historiques et bibliques, Ephrem récapitule les trois étapes du temps
sacral : temps de la
Création , temps de l’Incarnation et temps de l’Eglise.
Traduction du syriaque : François
CASSINGENA-TRÉVEDY, o.s.b.
SAINT-EPHREM LE SYRIEN
Surnommé « la cithare de
l’Esprit-Saint » (en
syriaque Kenārâ d-Rûḥâ), Ephrem de Nisibe vécut dans la Haute Mésopotamie
au IVème siècle. Il vit à une époque
tourmentée, tant du point de vue des guerres que des controverses théologiques
qui faisaient rage. Il est obligé comme
beaucoup de chrétiens de quitter sa ville natale pour s’exiler en territoire
romain.
Théologien
et auteur prolifique d'hymnes (madrāšê), saint Ephrem est considéré
comme l’un des plus grands poètes de langue syriaque, et ses hymnes inaugurent
la pratique du chant liturgique. "Dimanches et fêtes, évoque
un compatriote, il se tenait au milieu
des vierges et les accompagnait de sa harpe. Toute la ville alors se réunissait
autour de lui." Le
poète syrien Jacques de Sarug, mort en 521, suggère dans un de ses poèmes que
les hymnes étaient chantés par des chœurs entièrement féminins avec
accompagnement de lyre.
Ardent défenseur de la doctrine christologique et trinitaire dans l’église syrienne
d’Antioche, il fonde une école théologique de grande envergure à Nisibe.
Considéré comme éminent autant par l'Église catholique romaine que par les
Églises orthodoxes, le poète-théologien saint Ephrem fut reconnu comme docteur de l'Église catholique par Benoît XV en 1920.
EVE BRENNAN
Née à
Paris, de mère française et de père américain, Eve Brennan passe dix ans à New York. Elle y poursuit une formation de chant
d’opéra à la
Manhattan School of Music, et de théâtre, notamment auprès
d’Ada Brown Mather, metteur en scène et professeur d’art dramatique britannique
de la Royal Academy
of Dramatic Art à Londres et de la Juilliard School à New York.
Eve Brennan conçoit et
interprète plusieurs spectacles –
concerts et lectures – où s’associent musique, et poésie. Notamment au Festival d’Avignon : « Mon souci, c’est la
circonférence », lecture de poèmes et lettres d’Emily Dickinson sur un
choix de musiques contemporaines, et « Shakespeare
Women : Love and Power », mise en scène de soliloques, monologues
et sonnets évoquant les multiples facettes de l’amour et du pouvoir chez
les héroïnes shakespeariennes. A Paris,
plusieurs concerts-lectures mis en espace sur la vie musicale à l’époque
romantique, élaboré à partir de dépêches, critiques et écrits des personnalités
musicales et littéraires de l’époque.
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