Évangile de la Visitation. Elisabeth a eu la grâce d’avoir un enfant alors
qu’elle était très âgée. Il faut rêver. Rien n’est
impossible à Dieu. Il faut des rêves fondés sur la raison de Dieu,
qui dépasse infiniment la raison que l’homme peut comprendre.
Le chrétien est l’homme de la foi.
La
souffrance et l’ignorance de l’homme viennent du fait qu’il
veut tout maintenir dans les limites de la raison humaine. Ceux qui
ne croient qu’en leurs propres raisons vivent dans la déception et
dans le déni de cette déception. Ils se séparent de la réalité
au point d’en être schizophrènes. Ils s’emparent des mots,
mentent, calomnient et profitent pour eux de tout ce qui est bon et
bien. Ils savourent les idées et les pensées et les séparent de ce
qui est vrai et essentiel.
L’homme
anesthésie sa conscience, car si elle s’éveillait il souffrirait.
Cette souffrance vient du fait qu’il y a une différence entre mes
paroles bonnes et mes actes mauvais. J’ai conscience du bien que je
veux et que je poursuis et je fais le contraire.
Pour
sortir de cette souffrance, il faut que la raison humaine se mette au
service de la raison de Dieu. Il faut être un homme de Dieu plutôt
qu’un insensible cartésien, gonflé, perdu et égaré en lui-même.
L’homme de foi est celui qui reçoit déjà ce qu’il espère. Il
sait qu’il reçoit tout bien par la force de vie et de joie reçue
de Dieu et pas par ses pouvoir humains. C’est la force de l’Esprit
Saint qui donne la paix et le miracles dont le monde a besoin aujourd’hui pour rouler la pierre qui nous étouffe et nous enferme
dans nos tombeaux.
Nous
sommes sauvés aussi quand nous ne faisons pas de l’homme le
critère de discernement entre le mal et le bien. Terreur, guerres,
crises économiques et jeunes qui se détruisent intérieurement au
lieu de se réaliser ; tout cela vient d’un manque d’espérance
dans le salut apporté par une libération donnée par Dieu.
Nous
sommes sauvés par l’amour de Dieu et pas par l’amour selon la
fragilité, l’orgueil, l’arrogance ou les plaisirs et les
passions de l’homme.
C’est
uniquement avec l’amour que Dieu devient visible et qu’il nous
donne notre identité. C’est cet amour qui nous apprend « pourquoi
j’existe » et nous apprend à exister assez pour vivre
éternellement.
Que
rien ne vienne nous troubler ! Nous sommes troublé et nous
avons besoin d’entrer dans la foi pour comprendre le sens et le
« pourquoi » de nos vies. C’est ce « pourquoi
qu’Elisabeth comprend lorsqu’elle tressaille d’allégresse en
saluant la Vierge Marie. Elle voit et elle comprend
l’accomplissement des promesses faites par Dieu.
La
foi, c’est aussi faire la guerre avec Dieu. C’est discuter,
demander, poser des questions. Dieu aime être gêné et dérangé.
N’ayez pas peur de crier, de taper Dieu, de lui dire votre
incompréhension de ce qui vous arrive.
N’ayez
pas peur de lui porter aussi votre acte de foi en lui disant « Tu
m’envoies vers la réalisation de la vie dans sa plénitude ».
De lui dire aussi « Tu me donnes goût à la vie ».
Dieu
fait des miracles, et c’est ce que dit Marie dans son
« Magnificat ». Dieu a regardé son humble servante. Mon
âme l’exalte car il a regardé l’humilité de sa servante.
Si
je ne suis pas dans cette humilité, je ne suis pas dans la vie. En
étant humble, j’écoute, je me donne, je deviens objectif.
J’écoute ce que Dieu veut me dire, et par cela, j’écoute aussi
ce qui est.
L’impossible
peut alors devenir possible.
Alors
on peut se demander si la paix peut être possible. Pour l’homme,
non ; mais pour Dieu, oui.
Pour
parvenir à cette paix, on a besoin de rencontrer le seigneur,
d’interagir avec lui et avec notre volonté, pour que la parole de
Dieu change toute notre vie.
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