Sermon
sur la condition humaine, de l’homme qui passe de la génération
du péché au retour à la Vie éternelle.
[Nos
morts sont-ils sauvés ?]
Nous
pensons à nos morts, mais nous ne savons pas où ils sont. Tous
touchés par le péché, ils ont besoin de nos prières alors qu’ils
sont sortis de la courte vie terrestre pour entrer dans l’éternité.
En tant qu’ils sont pécheurs ils ont besoin de nos prières et en
tant qu’ils ont décidé de participer à la gloire de Dieu ils
peuvent être nos alliés.
En
pensant à nos morts, nous ne devons pas avoir seulement de l’émotion
au souvenir de leurs bienfaits (ou de ce qu’ils nous ont fait de
mal). Nos parents peuvent nous avoir donné les souvenirs agréables
de l’amour qu’ils nous ont donné, mais sans être pour autant
sauvés. Ils peuvent nous avoir donné de l’affection, mais sans
nous transmettre la vérité et nous donner de bons exemples.
Ils
peuvent nous avoir donné de l’amour en faisant des exclusives,
sans le partager à tous. L’émotion agréable qu’on a du
souvenir de leurs bienfaits ne doit pas nous faire oublier la part du
péché dans leur vie. Tous les enfants baptisés n’ont pas la foi
(par la suite). Elle ne se transmet pas comme une perfection, elle
n’est pas héréditaire.
[Pour
être sauvés, il faut avoir la foi]
La
foi, c’est un vécu, une expérience avec un Autre. Une expérience
sincère, authentique, sage et illuminée.
Les
connaissances ne suffisent pas pour celui qui veut marcher selon la
volonté de Dieu. Il faut connaître Dieu par la foi pour que notre
vie soit éclairée.
La
bonne intention ne suffit pas pour bien faire les choses. Même des
hommes justes et droits peuvent faire le mal involontairement.
A
travers nos fautes, même involontaires, nous rencontrons la trace du
péché originel.
Cette
marque du péché ne se transmet pas à travers l’acte sexuel des
parents comme une tache héréditaire, mais par toutes nos mauvaises
habitudes qui blessent et déchirent l’être humain. L’homme
plongé dans un monde aussi blessant peut commettre des fautes, des
crimes et des horreurs malgré lui. Il peut aussi tout simplement ne
pas arriver à éviter de mal agir. Adam et Eve ont été pourris dès
la première génération humaine. Ils ont cru être forts par
eux-mêmes et réussir sans Dieu. Ils ont découvert la honte de leur
nudité.
[Le
« Fils de l’homme] est venu pour nous sauver du péché
originel].
Jésus
ne se donne pas à lui-même ce nom pour rire. Il se donne à
lui-même ce nom qui définit sa mission. [En devenant « Fils
de l’homme », il brise la chaîne de transmission du mal et recouvre la nudité de notre péché].
Jésus,
le « Fils de l’homme », c’est l’homme bon, pur,
éclairé, attaché à la grâce de Dieu. Cette grâce de Dieu a
habillé Jésus dès sa naissance. Nous aussi, nous sommes appelés à
être habillés cette aide et cette grâce. Nous l’avons perdue par
le péché de nos ancêtres qui étaient pourris. Avec le baptême et
le pouvoir de Jésus, nous pouvons revêtir la grâce, être habillés
par l’aide de Dieu. C’est la résurrection.
[Il
nous redonne notre identité et notre mission].
La
véritable connaissance (et renaissance), c’est de naître avec le
Christ. Il est venu (spécialement) pour nous (re)donner notre
identité originelle par le baptême par lequel nous recevons la
gloire de Dieu dans nos âmes et dans nos corps. Il est venu pour que
nous soyions ressuscités. Pour que nous ne soyions pas des morts,
mais des défunts qui, en suivant l’origine latine de ce mot, ont
été déchargés de leur fonction après avoir bien agi dans leur vie. .
Le
« Fils de l’homme » est aussi celui qui vient pour
juger mais pas pour condamner.
Il
est l’homme originel, celui qui n’a jamais été séparé de
Dieu. Il vient pour nous rendre notre dignité d’enfants de Dieu.
Nous savons ni le jour ni l’heure de sa venue. Nous savons par
contre qu’il ne vient pas pour condamner ; qu’il n’apporte
pas une destruction totale et qu’il ne dit pas « C’est
terminé » définitivement. Il vient pour juger et son jugement
porte en lui les semences de la tendresse et de la miséricorde.
[Il
nous redonne le vrai sens du travail]
Jésus
veut dit « Ayez votre tenue de travail » pour ne pas être
surpris quand il reviendra. Il nous redonne par là le sens que doit
avoir le mot de travail pour nous. Notre travail doit être un
service. Son but ne doit pas être de rechercher la gloire du monde,
la domination et l’orgueil qui naissent de la possession de
l’argent.
[Il
nous apprend la réconciliation]
Nous
devons au contraire servir, c’est-à-dire être en union avec
l’autre, dans un rapport formé dans la vérité, inspiré et sans
coupures. Quelle que soit la pourriture qui peut se trouver dans les
actions de l’autre, nous ne devons pas nous laisser dominer par
l’émotion qu’elle suscite en nous. Nous devons venir vers
l’autre avec amour, même quand il agit contre la vérité et la
justice.
Ceux
qui ne sont pas prêts à l’humilité qui accepte qu’on lui
montre son péché coupent le dialogue. (Avec la grâce de Dieu, nous
devons être au service de l’autre pour que le dialogue puisse
reprendre).
Quand
nous renonçons au péché, notre corps est habité par la gloire de
Dieu.
Nous
avons besoin du soutien de ceux qui sont comme cela. Ceux qui ont
décidé de participer à la gloire de Dieu par leur œuvres sont un
témoignage pour nous.
Image Site Vasari.
Image Site Vasari.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire