dimanche 8 février 2015

Sermon pour le jour où on prie pour les morts.

Sermon sur la condition humaine, de l’homme qui passe de la génération du péché au retour à la Vie éternelle.
[Nos morts sont-ils sauvés ?]
Nous pensons à nos morts, mais nous ne savons pas où ils sont. Tous touchés par le péché, ils ont besoin de nos prières alors qu’ils sont sortis de la courte vie terrestre pour entrer dans l’éternité. En tant qu’ils sont pécheurs ils ont besoin de nos prières et en tant qu’ils ont décidé de participer à la gloire de Dieu ils peuvent être nos alliés.
En pensant à nos morts, nous ne devons pas avoir seulement de l’émotion au souvenir de leurs bienfaits (ou de ce qu’ils nous ont fait de mal). Nos parents peuvent nous avoir donné les souvenirs agréables de l’amour qu’ils nous ont donné, mais sans être pour autant sauvés. Ils peuvent nous avoir donné de l’affection, mais sans nous transmettre la vérité et nous donner de bons exemples.
Ils peuvent nous avoir donné de l’amour en faisant des exclusives, sans le partager à tous. L’émotion agréable qu’on a du souvenir de leurs bienfaits ne doit pas nous faire oublier la part du péché dans leur vie. Tous les enfants baptisés n’ont pas la foi (par la suite). Elle ne se transmet pas comme une perfection, elle n’est pas héréditaire.

[Pour être sauvés, il faut avoir la foi]
La foi, c’est un vécu, une expérience avec un Autre. Une expérience sincère, authentique, sage et illuminée.
Les connaissances ne suffisent pas pour celui qui veut marcher selon la volonté de Dieu. Il faut connaître Dieu par la foi pour que notre vie soit éclairée.
La bonne intention ne suffit pas pour bien faire les choses. Même des hommes justes et droits peuvent faire le mal involontairement.
A travers nos fautes, même involontaires, nous rencontrons la trace du péché originel.
Cette marque du péché ne se transmet pas à travers l’acte sexuel des parents comme une tache héréditaire, mais par toutes nos mauvaises habitudes qui blessent et déchirent l’être humain. L’homme plongé dans un monde aussi blessant peut commettre des fautes, des crimes et des horreurs malgré lui. Il peut aussi tout simplement ne pas arriver à éviter de mal agir. Adam et Eve ont été pourris dès la première génération humaine. Ils ont cru être forts par eux-mêmes et réussir sans Dieu. Ils ont découvert la honte de leur nudité.
[Le « Fils de l’homme] est venu pour nous sauver du péché originel].
Jésus ne se donne pas à lui-même ce nom pour rire. Il se donne à lui-même ce nom qui définit sa mission. [En devenant « Fils de l’homme », il brise la chaîne de transmission du mal et recouvre la nudité de notre péché].
Jésus, le « Fils de l’homme », c’est l’homme bon, pur, éclairé, attaché à la grâce de Dieu. Cette grâce de Dieu a habillé Jésus dès sa naissance. Nous aussi, nous sommes appelés à être habillés cette aide et cette grâce. Nous l’avons perdue par le péché de nos ancêtres qui étaient pourris. Avec le baptême et le pouvoir de Jésus, nous pouvons revêtir la grâce, être habillés par l’aide de Dieu. C’est la résurrection.
[Il nous redonne notre identité et notre mission].
La véritable connaissance (et renaissance), c’est de naître avec le Christ. Il est venu (spécialement) pour nous (re)donner notre identité originelle par le baptême par lequel nous recevons la gloire de Dieu dans nos âmes et dans nos corps. Il est venu pour que nous soyions ressuscités. Pour que nous ne soyions pas des morts, mais des défunts qui, en suivant l’origine latine de ce mot, ont été déchargés de leur fonction après avoir bien agi dans leur vie. .
Le « Fils de l’homme » est aussi celui qui vient pour juger mais pas pour condamner.
Il est l’homme originel, celui qui n’a jamais été séparé de Dieu. Il vient pour nous rendre notre dignité d’enfants de Dieu. Nous savons ni le jour ni l’heure de sa venue. Nous savons par contre qu’il ne vient pas pour condamner ; qu’il n’apporte pas une destruction totale et qu’il ne dit pas « C’est terminé » définitivement. Il vient pour juger et son jugement porte en lui les semences de la tendresse et de la miséricorde.
[Il nous redonne le vrai sens du travail]
Jésus veut dit « Ayez votre tenue de travail » pour ne pas être surpris quand il reviendra. Il nous redonne par là le sens que doit avoir le mot de travail pour nous. Notre travail doit être un service. Son but ne doit pas être de rechercher la gloire du monde, la domination et l’orgueil qui naissent de la possession de l’argent.
[Il nous apprend la réconciliation]
Nous devons au contraire servir, c’est-à-dire être en union avec l’autre, dans un rapport formé dans la vérité, inspiré et sans coupures. Quelle que soit la pourriture qui peut se trouver dans les actions de l’autre, nous ne devons pas nous laisser dominer par l’émotion qu’elle suscite en nous. Nous devons venir vers l’autre avec amour, même quand il agit contre la vérité et la justice.
Ceux qui ne sont pas prêts à l’humilité qui accepte qu’on lui montre son péché coupent le dialogue. (Avec la grâce de Dieu, nous devons être au service de l’autre pour que le dialogue puisse reprendre).

Quand nous renonçons au péché, notre corps est habité par la gloire de Dieu.

Nous avons besoin du soutien de ceux qui sont comme cela. Ceux qui ont décidé de participer à la gloire de Dieu par leur œuvres sont un témoignage pour nous. 

Image Site Vasari

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