Cher(e)s
ami(e)s
Nous
approchons du temps de Carême, temps de méditations, de prières,
de contemplations, du jeûne et de conversion, qui débutera, chez
nous orientaux, le lundi 16 février 2015 et qui sera couronné le 5
avril 2015, par la Grande Fête, la Fêtes des fêtes, le dimanche de
la résurrection, la Victoire de la Vie sur la mort, de l’Espérance
sur le désespoir et l’Amour sur la haine.
Pour
les vrais croyants, les bons chrétiens, le carême est un moment
indispensable pour le salut, un moment de grâce, de bénédiction et
de joie, et pas un moment de punition qui afflige la personne dans
l’abstention pour l’abstention, la souffrance pour la souffrance,
etc...
Le
carême, au contraire c’est l’abstention pour un but ; pour
être un véritable chrétien exemplaire, c'est-à-dire un disciple
du Christ, qui se conforme à la volonté de Dieu, dans la
connaissance et la maturité spirituelle. Pour être dans la loyauté
et la sincérité, la volonté ferme, déterminée de vivre pour la
vérité et la justice, dans la reconnaissance de sa petitesse, ses
fautes, ses limites et ses péchés. Le carême est fait pour être
dans l'écoute de la Parole de Dieu, de la Parole de l’Évangile de
Vie de lumière et de libération. Il est fait pour que cette parole
puisse pénétrer en nous, et nous remplir de son mystère de la Vie
Éternelle, de son miracle, de son pouvoir divin, de sa connaissance
et de sa joie qui donne le bonheur de vivre.
Car
l’homme chrétien, n’est pas un homme qui vit pour ce monde et
tous ses biens, qui sont légitimes et justes, certes, mais il est
celui qui cherche et qui vit pour le monde qui ne passe pas. Il vit
pour le monde à venir, immuable, inébranlable, invincible, où
triomphent la philosophie du sens de la vie, de l’amour, de la
paix, de l’aventure réussie, stupéfiante et admirable.
Le
chrétien attend le monde où tout se dévoile, et ne laisse pas
l’homme d’être foncé et menotté par ses inquiétudes, ses
soucis, ses blessures, ses peurs d’être soi-même, et de se
manifester comme il est, car il a peur du jugement et des
condamnations des autres, et pour cette raison il tente de donner de
lui-même une image falsifiée, par ses paroles, ses actes, son
comportement et sa discipline.
Oui
cher(e)s ami(e)s, tous les hommes ont besoin du salut. Chacun de nous
à ses problèmes, ses soucis, ses fautes et ses péchés. Ne pas les
reconnaître, c’est être les perdants, et ne pas pouvoir vivre
dans le mystère du salut, c'est faire que nos cœurs ne puissent pas
accueillir Jésus qui a le désir ardent de demeurer en nous, pour
qu’on ait la vie et la vie en abondance (Jn 10, 10). Reconnaitre
ses fautes, comme le dit le dicton, est une vertu, et qui ose dire
qu’il n’a pas de péché, il refuse le Christ, et comme nous le
dit saint Jean, « la vérité n’est point en lui » (1
Jn 1, 8).
Ce
qui est pire et un grand danger dans notre vie de chrétien, c’est
de se familiariser ou de minimiser ou ne pas donner d’importance ou
de ne pas avoir conscience de nos péchés. En les minimisant, on
finit par les ignorer et par être inconscients de leurs effets
catastrophiques et mortels pour l’âme, qui évoluent comme un
cancer, sans qu’on soit au courant. Quand le jour du Seigneur
arrivera, quel compte on lui rendra !
Peut
être qu'on a oublié que l’amour et la miséricorde de Dieu, la
passion et la mort du Christ sur la Croix, Lui l’Agneau de Dieu qui
enlève le péché du monde, ont été donnés non seulement pour
nous exprimer son affection et ses émotions, mais aussi pour nous
pardonner et nous libérer réellement du force du mal et de nos
péchés « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils
font » (Lc 23, 34).
Cher(e)s
ami(e)s, pour qu’on puisse connaître la gravité et le poids de
nos péchés, ce que d’ailleurs tous les saints, sans exception,
l’ont toujours reconnu, mais avec confiance des enfants de Dieu, il
faut avoir le courage de figer nos yeux dans les yeux divins, à
l’instar de Pierre et du larron droit, qui regardaient les yeux
amoureux, tendre et miséricordieux du Christ souffrant et crucifié,
qui leur accordait le pardon de Dieu infini et ressuscitant.
Puissions nous, en ce temps de Carême, prendre conscience de nos
faiblesses et nos péchés, et ne pas perdre le courage de les
reconnaître et de regarder les yeux divins qui seuls ont le pouvoir
de nous relever et nous rendre l’énergie et le dynamisme d’une
vie nouvelle et sainte.
Photos Baladine et Mattia Preti
Photos Baladine et Mattia Preti
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