dimanche 8 février 2015

Lettre paroissiale d'entrée en carême.

Cher(e)s ami(e)s
Nous approchons du temps de Carême, temps de méditations, de prières, de contemplations, du jeûne et de conversion, qui débutera, chez nous orientaux, le lundi 16 février 2015 et qui sera couronné le 5 avril 2015, par la Grande Fête, la Fêtes des fêtes, le dimanche de la résurrection, la Victoire de la Vie sur la mort, de l’Espérance sur le désespoir et l’Amour sur la haine.
Pour les vrais croyants, les bons chrétiens, le carême est un moment indispensable pour le salut, un moment de grâce, de bénédiction et de joie, et pas un moment de punition qui afflige la personne dans l’abstention pour l’abstention, la souffrance pour la souffrance, etc...
Le carême, au contraire c’est l’abstention pour un but ; pour être un véritable chrétien exemplaire, c'est-à-dire un disciple du Christ, qui se conforme à la volonté de Dieu, dans la connaissance et la maturité spirituelle. Pour être dans la loyauté et la sincérité, la volonté ferme, déterminée de vivre pour la vérité et la justice, dans la reconnaissance de sa petitesse, ses fautes, ses limites et ses péchés. Le carême est fait pour être dans l'écoute de la Parole de Dieu, de la Parole de l’Évangile de Vie de lumière et de libération. Il est fait pour que cette parole puisse pénétrer en nous, et nous remplir de son mystère de la Vie Éternelle, de son miracle, de son pouvoir divin, de sa connaissance et de sa joie qui donne le bonheur de vivre.
Car l’homme chrétien, n’est pas un homme qui vit pour ce monde et tous ses biens, qui sont légitimes et justes, certes, mais il est celui qui cherche et qui vit pour le monde qui ne passe pas. Il vit pour le monde à venir, immuable, inébranlable, invincible, où triomphent la philosophie du sens de la vie, de l’amour, de la paix, de l’aventure réussie, stupéfiante et admirable.

Le chrétien attend le monde où tout se dévoile, et ne laisse pas l’homme d’être foncé et menotté par ses inquiétudes, ses soucis, ses blessures, ses peurs d’être soi-même, et de se manifester comme il est, car il a peur du jugement et des condamnations des autres, et pour cette raison il tente de donner de lui-même une image falsifiée, par ses paroles, ses actes, son comportement et sa discipline.
Oui cher(e)s ami(e)s, tous les hommes ont besoin du salut. Chacun de nous à ses problèmes, ses soucis, ses fautes et ses péchés. Ne pas les reconnaître, c’est être les perdants, et ne pas pouvoir vivre dans le mystère du salut, c'est faire que nos cœurs ne puissent pas accueillir Jésus qui a le désir ardent de demeurer en nous, pour qu’on ait la vie et la vie en abondance (Jn 10, 10). Reconnaitre ses fautes, comme le dit le dicton, est une vertu, et qui ose dire qu’il n’a pas de péché, il refuse le Christ, et comme nous le dit saint Jean, « la vérité n’est point en lui » (1 Jn 1, 8).
Ce qui est pire et un grand danger dans notre vie de chrétien, c’est de se familiariser ou de minimiser ou ne pas donner d’importance ou de ne pas avoir conscience de nos péchés. En les minimisant, on finit par les ignorer et par être inconscients de leurs effets catastrophiques et mortels pour l’âme, qui évoluent comme un cancer, sans qu’on soit au courant. Quand le jour du Seigneur arrivera, quel compte on lui rendra !
Peut être qu'on a oublié que l’amour et la miséricorde de Dieu, la passion et la mort du Christ sur la Croix, Lui l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde, ont été donnés non seulement pour nous exprimer son affection et ses émotions, mais aussi pour nous pardonner et nous libérer réellement du force du mal et de nos péchés « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font » (Lc 23, 34).


Cher(e)s ami(e)s, pour qu’on puisse connaître la gravité et le poids de nos péchés, ce que d’ailleurs tous les saints, sans exception, l’ont toujours reconnu, mais avec confiance des enfants de Dieu, il faut avoir le courage de figer nos yeux dans les yeux divins, à l’instar de Pierre et du larron droit, qui regardaient les yeux amoureux, tendre et miséricordieux du Christ souffrant et crucifié, qui leur accordait le pardon de Dieu infini et ressuscitant. Puissions nous, en ce temps de Carême, prendre conscience de nos faiblesses et nos péchés, et ne pas perdre le courage de les reconnaître et de regarder les yeux divins qui seuls ont le pouvoir de nous relever et nous rendre l’énergie et le dynamisme d’une vie nouvelle et sainte.  
Photos Baladine et Mattia Preti

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